Du tact chez Ferenczi à la résonance chez Nicolas Abraham
L’histoire du travail psychanalytique clinique est encore une histoire souterraine dans la mesure où la plupart des analystes sont éminemment discrets sur leur manière effective de travailler. Ferenczi a été le pionnier dans ce domaine. Le problème du tact en analyse apparaît dans son œuvre en 1927. Il parle de tact psychologique défini comme la faculté de « sentir avec» (il utilise le mot « Einfühlung » en allemand) mais il précise qu’il ne s’agit pas de mettre l’accent uniquement sur le facteur subjectif, mais simultanément sur « l’appréciation consciente de la situation dynamique ». Son élève Balint a repris la question du tact. Plus tard, Nicolas Abraham a proposé une conception psychanalytique du symbole dont la signification ne peut se dégager que par la mise en résonance de la structure imagoïque de l’analyste avec celle de l’analysé. Celle-ci se réalise quand les contenus conscients reçus à l’écoute induisent en nous de par leur particularité un mouvement complémentaire de notre inconscient, repris au niveau préconscient et conscient dans la mesure où l’analyste est celui qui a acquis et conserve le meilleur contact possible avec l’Enfant en lui.
Mots-clés
- Mesure
- Écho
- Élasticité
- Tolérance
- Trauma
- Ocnophilie
- Philobatis- me
- Symbole
- Crypte
- Fantôme