Le simulacre ou l'image naturalisée du mort

Par Jean-Marie von Kaenel
Français

Il s’agirait d’explorer la notion de simulacre dont l’objet taxidermiste constituerait l’une des plus troublantes figures paradigmatiques pour tenter de mieux faire apparaître l’impensable agissant du mort « naturalisé » dans la demeure – heimlich – et dont le discours, le symptôme ou le transfert pourraient porter l’empreinte immobile mais au prix d’une nécessaire désafférentation, pulsionnelle autant que représentationnelle, avec l’objet. Il s’agirait donc d’éclairer dans une clinique du deuil pathologique cette forme de survivance qui refuserait à l’objet son statut d’image, à fortiori celui de fantôme – quand le discours naturalise l’objet, quand le symptôme n’agit plus comme un fossile vivant mais fait surtout marque d’une immobilité – et de faire apparaître ici la valeur de l’étrangèreté inquiétante comme vecteur d’inhumation.

Mots-clés

  • Simulacre
  • Mort
  • Deuil
  • Inquiétante étrangeté
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