De la nécessité de croire

Par Marie-Thérèse Maltèse-Milcent
Français

Déjà publié en 1993, dans la revue Rencontres avec Jean Sulivan éditée par l’Association des Amis de Jean Sulivan, 20 rue Labrouste 75015 Paris et je remercie, ici, Édith Delos de m’en avoir accorder l’usage, cet article tend à développer l’idée puissante, depuis les civilisations préhistoriques, d’une négation de la mort. Par sa ténacité et sa constance, elle atteste sans le dire la résurrection et l’immortalité du « Mort ». Vue sous l’angle de la psychanalyse, cette croyance en l’immortalité rendrait compte d’une nécessité de croire, en l’autre et en soi, pour accéder au sentiment d’être. Se pose cependant la question du croire et du savoir. La croyance, par son adhésion à un non savoir, affirme et atteste; le savoir interroge, polémique se donne des réponses provisoires. La négation de la mort disposerait à l’illusion du sentiment de toute puissance et constituerait le phantasme d’immortalité. Mais, par la loi du retournement, nier la mort conduirait la psyché à nier la vie.

Mots-clés

  • Négation
  • Psyché
  • Éros
  • Thanatos
  • « Accomplissement hallucinatoire du désir »
  • « Appareil de croyance »
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