Organes énigmatiques et constructions mythiques

Par Sophie de Mijolla-Mellor
Français

Issu d’échanges avec des chercheurs en anthropologie autour du thème de la pensée archaïque individuelle et collective, cet article développe une perspective croisée entre les contenus mythiques rapportés par plusieurs ethnologues (P. Bidou, J. Galinier, B. Juillerat et P. Saurin) et celle de l’auteur sur les « mythes magico-sexuels » dans l’enfance (Mijolla-Mellor, S. de, 2002). La notion d’organe énigmatique apparaît comme un point de passage entre ces deux types de constructions mythiques permettant de revenir à ce qui, au-delà du discours, variable et sujet à évolution d’un récit à l’autre, en constitue le noyau central. Celui-ci est composé d’éléments, fermes et mobiles, concrets bien que non statiques, qui correspondent non pas à des archétypes mais à des expériences sensorielles et affectives qui accompagnent une interrogation sur l’origine et sur la fin, sur la vie et la mort du sujet. C’est la raison pour laquelle on ne peut les étudier sans se reporter à la singularité des mots et des images qui tentent de dire ces énigmes, qu’elle soit individuelle ou collective.

Mots-clés

  • Anthropologie psychanalytique
  • Mythe magico-sexuel
  • Énigme
  • Senso- rialité
  • Pensée animique
  • Origine
  • Pulsion scopique
  • Absence
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