L'amour peut-il être sublimé ?

Par Sophie de Mijolla-Mellor
Français

Apartir d’une redéfinition de la notion de sublimation étayée sur l’idée d’une sublimation «par l’intermédiaire du Moi», cet article souligne la nécessité de dépasser les premières formulations freudiennes de la sublimation et propose d’en analyser le fonctionnement topique dans l’interelation entre le Moi, le Surmoi et l’Idéal du Moi. Le modèle de l’humour et la réédification du Moi à l’intérieur de celui-ci qu’il rend possible sert ici de paradigme. La sublimation de l’amour n’est alors pas à concevoir comme un renoncement pulsionnel mais comme une extension de la visée du désir dont l’objet se caractérise par le fait qu’il est cause de joie. Mais cet objet est infini, renvoyant en deçà de lui-même à des traces archaïques innominées et irreprésentables sinon par cette joie elle-même et, au-delà de lui-même, à une énigme conservée et présente dans l’apparence des choses.

Mots-clés

  • Sublimation
  • Tendresse
  • Amour homosexuel
  • Amour christique
  • Connaissance
  • Illumination
  • Humour
  • Projet
  • Joie
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