Des Lumières à l'obscurité...

Robert Antelme et Jean Améry, deux itinéraires
Par Régine Waintrater
Français

A partir de l’étude de deux œuvres majeures de la littérature concentrationnaire, l’auteur s’interroge sur les conditions de maintien du sentiment d’appartenance à l’humain dans les situations extrêmes. On étudiera ici la spécificité du phénomène génocidaire, dont la Shoah est le paradigme, et sa différence par rapport aux autres persécutions. L’hypothèse avancée est qu’en détruisant le pacte identificatoire qui lie le sujet à l’humanité, le génocide l’a définitivement privé du recours au groupe, indispensable pour le traitement du négatif et de la honte. Sans l’étayage du groupe, la tentative de penser le négatif se mue pour le sujet en une entreprise d’auto-destruction, qui aboutit à la désobjectalisation absolue, parfois jusqu’au suicide.

Mots-clés

  • Désappartenance
  • Désobjectalisation
  • Génocide
  • Groupe
  • Honte
  • Idéologie
  • Négatif
  • Pacte identificatoire
  • Shoah
Voir l'article sur Cairn.info