Rendre compte d'une analyse

Par Sophie de Mijolla-Mellor
Français

L’art du compte rendu d’analyse occupe, semble-t-il, une position médiane entre deux types d’exercice non moins périlleux: celui de la traduction et celui de l’œuvre d’art d’après nature. Pourquoi néanmoins s’y risquer? Cette question, est ici abordée dans les limites des comptes rendus écrits et non des échanges entre analystes, qu’ils soient informels ou institutionnalisés dans le cadre du «contrôle» ou de l’«analyse quatrième». On l’a envisagée à deux niveaux: d’une part, les raisons que l’on peut avoir d’entreprendre ce type d’écrit et d’autre part, les problèmes qu’il soulève. Savoir de quoi on rend compte lorsqu’on s’engage dans cette entreprise demeure bien sûr la question centrale, présente en filigrane derrière les précédentes. Car, si le processus de l’analyse n’appartient en propre ni à l’analyste, ni à l’analysant mais surgit dans l’espace de leur rencontre, tout compte rendu, qu’il soit le fait de l’un ou de l’autre des protagonistes, ne concernera jamais qu’un éclairage voué à demeurer subjectif.

Mots-clés

  • Ecriture
  • Compte rendu
  • Ecoute analytique
  • Histoires de cas
  • Contre- transfert
  • Déontologie
  • Ethique de la psychanalyse
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