Au fondement de l'écoute transmise, le récit clinique

Par Marie-Thérèse Couchoud
Français

La formation à l’exercice de la psychanalyse comporte une expérience d’une nature particulière désignée selon les institutions par les notions de contrôle, super-vision, analyse quatrième... Il s’agit, pour l’analyste en formation, de rendre compte de la conduite d’une cure à un analyste confirmé qui accompagnera son travail d’écoute et son effort de compréhension quant aux investissements transférentiels respectifs mobilisés par cette démarche. L’enjeu central de cette expérience étant évidemment l’examen des relations engagées dans ce projet et les implications multiples que cette situation met au travail. Dire ainsi que cet exercice repose sur les modalités spécifiques d’une transmission de l’écoute clinique impliquera d’avoir à reconsidérer l’usage des éléments qui en constituent le ressort, ce que nous tenterons en posant le récit clinique comme fondement de cette expérience. La notion de symbolisation vive, qui témoigne ici d’un surgissement du sens tout autant que d’un déplacement du sens, procède à une innovation sémantique. Phénomène central du récit clinique, la symbolisation vive s’exerce au point le plus aigu de l’expérience singulière de transmission. Et si l’on peut attribuer, comme nous avons tenté de le montrer, l’origine dynamique des symbolisations vives au bénéfice d’un narcissisme trophique liés au processus lui-même, c’est bien toute la notion du narcissisme de pensée qui sera à reconsidérer dans cette expérience spécifique que constitue l’écoute transmise.

Mots-clés

  • Infantile
  • Histoire potentielle
  • Emergences pulsionnelles premières
  • Eléments préfiguratifs
  • Symbolisations vives
  • Urgence narrative
  • Fonction mimétique
  • Evénement narratif
  • Identité narrative
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