Brève histoire de la psychanalyse en Hongrie

Par Michelle Moreau Ricaud
Français

Il s’agit ici de faire la chronique du mouvement psychanalytique en Hongrie. Après qu’il ait résisté à la théorie freudienne, la relecture de Freud convainc Ferenczi de l’importance capitale de ce nouveau savoir. Il se voue alors à la Cause et malgré l’opposition des médecins et des universitaires, il réussit à créer une association psychanalytique, puis un enseignement à l’université de médecine, soutenu par l’amitié de Freud. Son influence sur le milieu littéraire est patente pendant quelques années. Il laisse une œuvre théorique et pratique originale. Il a su créer avec de jeunes collègues une atmosphère propice à la recherche et leurs travaux autour du chef d’école les feront reconnaître comme « l’Ecole de Budapest ». Puis la guerre, l’exil, l’oubli, la censure joueront leur rôle destructeur. La sortie de ce « purgatoire » est récente grâce aux travaux de Balint, à la politique éditoriale de J. Dupont et au rôle actif d’analystes formés dans la clandestinité (L. Nemes, G. Hidas) qui ont œuvré pour exister institutionnellement et rejoindre la communauté analytique internationale. Des recherches en France, en Hongrie et dans le monde continuent.

Mots-clés

  • Ferenczi
  • Ecole de Budapest
  • Névroses de guerre
  • Congrès de 1918
  • Chaire de psychanalyse à l’université (1919)
  • Transmission suspendue et relancée
  • Hermann
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