Quand des pères tuent les fils

Par Osseiran-Houbballah Mouzayan
Français

Pour des intérêts politiques, économiques et personnels, les adultes désirent que les jeunes fassent la guerre pour eux. Cela se passe dans des pays sous-développés ou industrialisés. Dans cette guerre des pères, où l’on «tue les fils», le passage à l’acte des jeunes correspond à un vœu parricide. Impliquant des jeunes dans ses conflits armés, c’est anéantir l’être à advenir. La guerre, dans ce cas, n’est et ne sera jamais juste. Mais qu’en est-il de l’après-guerre, des dilemmes moraux qui se posent au lendemain des conflits et des crimes de masse? L’amnistie générale, le déni, le non-lieu. Des événements ferment la porte au travail du deuil et génèrent la répétition des conflits. Pour ne pas être pris dans un deuil qui n’en finit pas, il faut avoir recours à l’aide d’un tiers témoin, procéder à un travail au plus près de la construction-reconstruction subjective.

Mots-clés

  • Guerre des adultes
  • Intérêts politiques
  • On tue les fils
  • Vœu parricide
  • Anéantir
  • L’être à advenir
  • Témoigner
  • Oublier
  • Faire le deuil
  • Affronter l’his- toire
  • Un tiers témoin
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