L'Éthique du Transfert

Par Bernard Defrenet
Français

L’éthique du psychanalyste procède de l’inconscient et relève de cette obligation de toujours considérer une situation unique à jamais semblable à une autre, en rapport, cependant, avec le cadre analytique. L’éthique se voudrait être absolue mais ne peut être que, subjective et relative, humaine et relationnelle. Il s’agit dans ce travail de confronter les réflexions de Lacan en matière d’éthique à celles de Wittgenstein. Evacuant l’inconscient, ce qui intéresse Wittgenstein ce sont les faits de langage. Ce que privilégie Lacan, c’est la logique formelle de la langue, sans tenir compte de la situation d’interlocution, dénonçant le caractère confus de l’affectivité. Les positions de P.Aulagnier tout en tenant compte de la structure formelle du langage, s’articulent pleinement à l’empirisme affectif. Certaines modalités interprétatives fulgurantes, les «interprétations surprises» qui semblent surgir de nulle part et dont l’élaboration nous échappe, permettent de saisir une articulation spécifique avec l’exigence éthique. La seule éthique qui puisse se soutenir est une éthique du transfert en lien avec le fond affectif émotionnel constitué comme reste à jamais possible à éliminer qui lie l’affect au langage.

Mots-clés

  • Éthique du transfert
  • Wittgenstein
  • Lacan
  • Aulagnier
  • Interprétation- surprise
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