Cet article propose une interrogation sur l’utilisation du risque à des fins de mobilisation de l’opinion publique dans les sociétés industrielles avancées. Faisant appel à des théories de l’économie politique, de la psychanalyse et de l’analyse sociale et se référant à des travaux d’Adam, Beck, Chomsky, Foucault, Giddens, Lupton et Mendel, l’auteur analyse l’usage du risque pour créer une participation « volontaire » des sujets dans des sociétés libérales à des prises de position qui peuvent s’avérer à l’encontre de leurs propres intérêts. L’invasion américaine d’Irak, la crise économique de 2009, et la crise nucléaire iranienne servent de cas empiriques pour tester cette hypothèse.