Violence et persuasion dans Eyes wide shut de Stanley Kubrick

Par Francis Drossart
Français

Je soutiendrai ici l’hypothèse selon laquelle le dernier film de Stanley Kubrick Eyes Wide Shut, illustre magistralement la manière dont, dans un certain type de système totalitaire (le « gang ») violence et persuasion sont l’envers et l’endroit d’un même processus, ceci avec l’entière complicité du sujet sur lequel toutes deux s’exercent. Il s’agit là du phénomène psychique décrit par J. Steiner, selon lequel « le sujet sélectionne certains objets destructeurs, à l’intérieur desquels il projette ses propres parties destructrices »... À cet égard, le personnage du « meneur de jeu » (Ziegler) introduit par Kubrick (et qui n’existe pas dans le roman initial de Schnitzler), est exemplaire. Ce « meneur de jeu » résume à lui seul l’ambiguïté perverse de l’objet destructeur idéalisé, qui amène l’anti-héros du film (Bill) pour « sauver la mise » ( ?), à accepter de voir « vaporiser » la femme qui avait sacrifié sa vie pour lui sauver la sienne.

Mots-clés

  • Violence
  • Destructivité
  • Claustrum
  • Psychose
  • Perversion

Key-words

  • Violence
  • Destructiveness
  • Claustrum
  • Psychosis
  • Perversion
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