Le rendez-vous de Königsberg

Du temps du transfert au moment de la supervision
Par Paul-Laurent Assoun
Français

En partant de l’événement de la supervision, il s’agit de situer la temporalité spécifique du transfert, entre répétition et événement, continuum et discontinuité. Si le système inconscient est « hors-temps », c’est dans la cure qu’il se « ré-historicise ». Le « transfert en différé », reconstruit dans la « supervision » ou « contrôle », permet de le réexpérimenter. Entre les deux adages – « tout ce qui n’est pas déclinable » comme référable au transfert et « avec le temps tout deviendra clair » – se déploie ce temps d’avènement de l’objet pour le désir, par la fonction du tiers. Les pas en mènent à Königsberg, cette ville dont Freud, lors d’une supervision décisive de Lou Salomé, fait le lieu d’échéance spatio-temporel du transfert. Un certain symptôme somatique résiduel vient signer la dépendance transférentielle : savoir la reconnaître, c’est être à la hauteur du « rendez-vous de Königsberg », cette ville qui a donné lieu à une énigme logique qui trouve une résonance saisissante dans l’acte analytique.

Mots-clés

  • Supervision
  • Contrôle
  • Temps
  • Atemporalité
  • Répétition
  • Événement
  • Transfert
  • Königsberg
  • Corps
  • Désir
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