Peut-on tenter une interprétation psychanalytique de Jésus-Christ et, en particulier, du fait qu’il se considère comme le Fils de Dieu ? Était-ce pour lui une manière de se donner un « père » et d’occulter les rumeurs qui le considéraient comme un bâtard ? Était-ce la manifestation d’une forme de narcissisme ? On montrera que les théories du psychanalyste Béla Grunberger sur le narcissisme et ses origines dans la vie prénatale s’appliquent tout à fait au Jésus-Christ que nous présente le Nouveau Testament. D’autres corrélations entre les concepts psychanalytiques et théologiques sont possibles : le concept de Moi idéal peut donner un éclairage sur la manière dont Jésus-Christ se voit et sur le fait qu’il proclame instaurer le Royaume de Dieu. Il permet aussi de rendre compte de la vocation de Jésus-Christ à vouloir mourir en martyr. Mais bien sûr, en tentant cette lecture psychanalytique, Alain Houziaux ne fait que proposer des hypothèses.