Que sont les controverses devenues ? Perspectives kleiniennes

Par Dominique J. Arnoux
Français

Au temps des controverses, la discussion concernait l’hypothèse d’une vie psychique avant la deuxième année. Anna Freud y est alors opposée. Elle préfère l’idée d’une phase narcissique et auto-érotique dénuée des riches relations d’objet marquées par des enjeux libidinaux et agressifs telles que les conçoit Melanie Klein. Un peu à la manière de Freud, qui avait montré dans L’interprétation des rêves que les personnages représentés dans la scène onirique sont autant de représentations du moi, Melanie Klein considère un psychanalyste qui prend la place des objets originels. L’espace et le lien analytique sont alors une scénographie enchevêtrée de personnages et d’affects. Melanie Klein explore le trop de la vie psychique ; en ce sens et comme en réaction elle féconde autant la pensée de Donald Winnicott vers le holding que celle de Wilfred Bion vers le modèle du contenant-contenu, deux références bien mieux connues en France aujourd’hui que la pensée de Melanie Klein elle-même. Nous reconnaissons l’appui sur la pensée de Winnicott et sur celle de Bion pour réfléchir les états limites en particulier et la vie psychique à l’adolescence. L’auteur après avoir revisité les enjeux des Grandes Controverses s’attarde sur le prototype de l’angoisse, selon Melanie Klein : les angoisses d’anéantissement et le prolongement des différentes recherches issues de cette conception.

Mots-clés

  • Melanie Klein
  • Anna Freud
  • Surmoi
  • Angoisses d’anéantissement
  • Assignations
  • Identifications aliénantes
  • Identification projective
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