Freud, lecteur d'Agatha Christie

Par Sophie de Mijolla-Mellor
Français

Reprenant ici des hypothèses précédemment développées dans Un divan pour Agatha Christie (L’Esprit du temps, 2006), on rappelle ici comment le romancier nous dévoile à nous-mêmes en faisant sourdre une subtile sensation de connivence avec les personnages, les descriptions, les évocations et les commentaires sur la comédie de la vie qui se déroule entre les pages. Le roman en effet nous analyse parce qu’il recueille nos projections et il constituerait une source inépuisable d’auto-interprétation si nous penchions sur cette question difficile entre toutes : comment et dans quelles conditions se produit le plaisir de lire, quels fantasmes se trouvent ainsi libérés pour quelques heures. Le créateur littéraire montre ainsi la voie d’une libération de l’imaginaire et rencontre l’adhésion parce que les récits partagés sont aussi anciens que les mythes séculaires de l’humanité, il offre au lecteur de découvrir des affects plus ou moins ignorés ou refoulés qui vont être libérés grâce à ces « primes de séduction ».

Mots-clés

  • Projection
  • Fantasme
  • Prime de séduction
  • Roman d’énigme
  • Scène primitive
  • Meurtre

Key-words

  • Projection
  • Fantasy
  • Seduction Incentive
  • Murder-mystery
  • Primal Scene
  • Murder
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