De la lutte pour « rester vivant » à la création d'un « territoire rêvé ». À propos de La carte et le territoire de Michel Houellebecq

Par Christine Condamin
Français

Michel Houellebecq propose notamment, avec son dernier roman La carte le territoire, une réflexion sur l’acte de création. L’auteur fait l’hypothèse que l’écrivain serait poussé par une force irrépressible à créer pour rester vivant, il chercherait à retrouver ses propres territoires inconnus, tentant de traduire, de représenter des mouvements psychiques, des éprouvés intimes, des angoisses archaïques de dispersion, de coupure et de morcellement notamment, datant du tout début de la vie. Par sa capacité à plonger dans les abîmes de son moi inconscient, l’artiste pourrait procéder à l’auto-engendrement d’une œuvre, territoire recréé sur les failles liées aux vicissitudes des relations précoces et sur le vide ressenti par l’absence de l’objet primaire, territoire fictionnel limité et unitaire qui pourrait aussi symboliser un moi reconstruit.

Mots-clés

  • Dimension transnarcissique de l’œuvre
  • Création et survivance
  • Représentation des mouvements psychiques archaïques
  • L’œuvre comme symbole d’un moi reconstruit
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