La Psyché peinte de Freud à Dalí et Lacan

Par Branko Aleksić
Français

Le Manifeste du surréalisme (1924) qu’André Breton écrit pendant qu’il est « occupé de Freud », projette d’abord l’application du « monologue mécanique » ou « automatique » à la poésie, ensuite l’élargit au domaine des Beaux-Arts, comme le montre la première exposition surréaliste de 1925 accompagnée du traité de Breton Le surréalisme et la peinture (1928 ; augmenté en 1965). Les cinéastes ont poursuivi ce mouvement.
L’application des techniques du « monologue automatique » a pour but de provoquer le Surréel, nouvelle catégorie qui rende tangible l’inconscient du poète, peintre, cinéaste. La création du « Surréel », intensification d’une expérience onirique de la réalité, qui met en relation féconde avec l’Inconscient, serait ainsi comparable à l’immaculée conception. Breton et Éluard intitulent leur simulation des différents états pathologiques, en 1930 : L’Immaculée Conception précisément (contenant les « Cinq Essais de simulation » : débilité mentale, manie aiguë, paralyse générale, délire d’interprétation, démence précoce). Les surréalistes expérimentent de manière collective ces relations inspirées par la psychanalyse de Freud, sans négliger de les théoriser. Le but de notre étude est d’analyser le produit de ces relations ainsi que leurs ramifications critiques : rencontre Dalí-Freud en 1938, dépassant la rencontre et correspondance Breton-Freud, 1921-1932. Dalí s’y offre pour le guide d’une Histoire de la peinture surréaliste à travers les âges, et nous reconstruisons quelques-unes des figures de la Psyché selon son scénario.

Mots-clés

  • Psychanalyse
  • Peinture
  • Vie intérieure
  • Psyché
  • Histoire
  • Surréalisme
  • Figurable et indicible
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