L'esthétique de la folie au sens « sur-réaliste » et sa dynamique dans l'espace de l'écriture

Par Kahina Bouanane
Français

Écrire dans la langue de l’autre conduit l’auteur à user de stratégie pour dévoiler ou dénoncer l’état de sa société d’origine. Dans l’écriture africaine, l’utilisation de la langue française ou anglaise a été souvent imposée et ne relève pas d’un choix délibéré. Cependant, cette utilisation ne se fait jamais en dehors d’un imaginaire spécifique propre à l’Africain. Cet imaginaire a été construit par non seulement des croyances mais aussi par des visions du monde. Ainsi, l’écriture de Tahar Ben Jelloun, écrivain marocain nous renvoie rapidement à l’écriture des contes des Mille et une nuits où le merveilleux structure sa prose. Le corpus de Moha le fou Moha le sage exprime cet imaginaire maghrébin qui pourrait constituer l’ordre même de la pensée arabo-musulmane. Cet imaginaire est composé d’une écriture où le fantastique et le délire semblent être mis en spectacle. Wole Soyinka, l’écrivain nigérian, est sensible à un autre style d’écriture. Il donne la primauté à ses références culturelles qui émanent de sa tribu Yoruba tout en intégrant ses connaissances sur la littérature et surtout sur le théâtre dramatique Anglais. Le texte des Interprètes exprime cet imaginaire mythique gouverné par le sacré, c’est-à-dire une mise en scène.

Mots-clés

  • Surréalisme
  • Folie
  • Imaginaire
  • Maghreb
  • Afrique
  • Écriture
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