L'expérience hallucinogène d'Henri Michaux à l'épreuve de l'inconscient : influence du surréalisme

Par Anne Brun
Français

Henri Michaux (1899-1984) a refusé d’appartenir au mouvement surréaliste mais son œuvre hallucinogène porte les traces de l’influence de la notion de surréel et de la fascination des surréalistes pour le rôle joué par l’inconscient dans la littérature la psychose expérimentale » de l’écrivain rappelle précisément les expériences des surréalistes qui ont pu les conduire à des états proches de la folie. Ce que Michaux dénomme « l’auto-analyse critique » de son expérience hallucinogène s’inspire des apports de la psychanalyse et se fonde sur l’idée qu’il accède à son « subconscient », selon ses propres termes, et aux sources de son processus créateur. Cet article montre comment la poétique de Michaux a été marquée par le rêve d’une écriture plus fluide que l’écriture automatique, incarné par la linguistique des hallucinogènes, une forme de « penser non dirigé », comme l’écrivent les surréalistes.

Mots-clés

  • Auto-analyse
  • Écriture automatique
  • Hallucination
  • Psychose expérimentale
  • Savoir par illumination
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