Le parricide constitue une réalité, statistiquement minoritaire, de la vie sociale, tout autant qu’une représentation qui a une valeur « performative » dans la mesure où elle est créatrice, en même temps qu’expression de l’opérateur culturel de paternité. L’auteur analyse les modifications de la représentation du parricide, dans notre période historique qu’il situe par rapport au cycle paternel proposé par Freud dans Totem et Tabou, et interroge l’émergence du fantasme culturel d’infanticide comme nouvelle figure contemporaine du mal absolu. Il analyse enfin comment, en notre époque de globalisation, la disqualification des pères issus de l’immigration serait alors le signe d’un rejet vis-à-vis de ces figures aujourd’hui inacceptables d’un type de paternité identifié à un moment plus « dur » du cycle paternel.