L'engagement politique des « intellectuels »

Par Sophie de Mijolla-Mellor
Français

Les conditions politiques d’un pays peuvent-elles modifier l’exercice de la psychanalyse ? La psychanalyse génère-t-elle chez ceux qui la pratiquent un mode spécifique d’engagement sociopolitique ? La psychanalyse a-t-elle les moyens de penser sa propre relation au politique ? On interroge ici dans un premier temps la perméabilité de la psychanalyse au sociétal et plus spécialement au politique non pas en fonction de la capacité de la psychanalyse à comprendre non les faits politiques eux-mêmes mais à partir de la position qu’elle adopte vis-à-vis d’eux. Dans un second temps, on montre, avec l’exemple de Rousseau et de Robespierre, que le fait de poser la pensée comme un acte lui restitue tout son poids, sa valeur et partant sa responsabilité historique lorsqu’elle devient un instrument de violence politique alors que son projet conscient visait essentiellement la construction du collectif selon des normes éthiques.

Mots-clés

  • Engagement politique
  • Solidarité
  • Histoire de l’exercice de la psychanalyse
  • Dictature
  • Révolution
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