La mort du Héros

Par Sophie de Mijolla-Mellor
Français

L’héroïsme concerne le besoin de croire par le dépassement héroïque de la quotidienneté et la mort donnée puisqu’il s’agit du guerrier et son sacrifice. Il est aussi un exemple de la différence fondamentale qui existe entre l’idéalisation et la sublimation. Cette dernière dérive la libido attachée au Moi idéal de l’enfance dans une opération de deuil de l’omnipotence à laquelle se substitue une jouissance de l’acte alors que l’idéalisation, au contraire, inhibe le sujet par un projet trop lourd et irréalisable Or le propre du héros est précisément d’agir. C’est son geste que va conter la légende. Il devient ainsi un idéal mais pas pour lui-même, pour les autres qui vont même parfois en faire un demi-dieu. Ce problème est particulièrement crucial à l’adolescence en raison des processus massifs d’idéalisation qui se font jour à cet âge. L’adolescent doit renoncer à être l’enfant idéal que le parent avait vu en lui ou plutôt il doit lui prouver que c’est par d’autres voies que celui-ci avait imaginées pour lui qu’il va y parvenir.

Mots-clés

  • Sublimation
  • Idéalisation
  • Adolescence
  • Héros wagnérien
  • Action
  • Légende
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