La pulsion de mort… en pratique

Par Didier Houzel
Français

Pour introduire le concept de « pulsion de mort », Freud utilisa une longue citation de Fechner qui définissait un équivalent du principe de plaisir non en termes d’énergie, mais en termes de stabilité et d’instabilité. Le modèle de Freud se réfère à la notion de conflit entre pulsions, alors qu’il décrit en fait un gradient. Le nouveau modèle des pulsions qu’il propose peut se comprendre comme lié à l’idée que toute pulsion livrée à elle-même, c’est-à-dire non transformée, non symbolisée, débouche sur une totale instabilité et une destruction du Moi. C’est dans ce sens que Melanie Klein a interprété le nouveau modèle freudien en décrivant un Moi précoce menacé de destruction par l’instinct de mort qui l’habite. Le mécanisme de l’identification projective utilisé par le Moi pour se protéger contre ce danger semble avoir donné aux psychanalystes une clé pour explorer le monde de la psychose. Hanna Segal fut une des premières à s’engager dans cette voie avec des résultats remarquables qui l’amenèrent à la description de l’équation symbolique.

Mots-clés

  • Créativité
  • Équation symbolique
  • Identification projective
  • Moi précoce
  • Psychanalyse des psychoses
  • Stabilité structurelle
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