La Révolution française bouleverse tous les rapports sociaux, et en particulier les rapports d’autorité. Un culte civique est créé pour garantir l’unité du corps social et pour remplacer la religion catholique qui a déclaré la guerre à la Révolution. Cette tentative échoue, et l’Église, qui se voit au début du XIXe siècle confrontée à la modernité et à la révolution industrielle, a recours au culte marial pour tenter de consolider son autorité. Celle-ci est associée à celle de la mère, il s’agit à cet égard de promouvoir la soumission au dogme catholique, d’où pour l’Église l’importance de l’éducation des filles, et pour les Républicains un conflit avec l’Église, qui aboutira à la loi de séparation de 1905. Les apports théoriques de plusieurs psychanalystes contribuent à mieux comprendre les enjeux inconscients liés à la question de l’autorité dans la cité pendant cette période de notre histoire.