Conséquences précoces de la privation maternelle au cours de la période préœdipienne

Par Beatriz Markman Reubins
Français

Cet article cherche à montrer les conséquences précoces d’une privation maternelle au cours de la période préœdipienne et pour ce faire, questionne les premières théories ainsi que les techniques de la psychanalyse d’enfant. Ces théories diffèrent dans leur compréhension et leur conceptualisation de la psychopathologie infantile, néanmoins elles ont toutes un dénominateur commun : toutes soulignent l’importance des premières expériences du nourrisson ainsi que la nécessité d’une constance physique et émotionnelle de la dyade mère-enfant. Cet article passe en revue les différentes théories et présente trois vignettes cliniques. À travers le récit de la thérapie d’un petit garçon de quatre ans, nous découvrons comment les conflits et les symptômes évoluent et finissent par se résoudre au cours de cinq années de thérapie. Pour finir, le jeune garçon modifie son comportement et ses actes, ce qui permet de mettre fin au traitement. Grâce à l’analyse, il a pu dépasser une expérience de séparation traumatisante et développer des mécanismes de défense matures, ce qui lui a permis de mieux s’adapter à son environnement. Nous pouvons donc conclure qu’une interruption précoce des soins maternels peut entraîner des troubles importants dans le comportement d’un enfant ainsi que son organisation mentale. Si ces difficultés ne sont pas traitées suffisamment tôt, les symptômes n’en deviendront que plus sévères.

Mots-clés

  • Privation
  • Frustration
  • Agression
  • Ambivalence
  • Réparation
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