Djihadistes de Daech : entre fanatisme religieux et psychopathologie
Le djihadisme est un phénomène plus au moins nouveau, lié à la pensée
extrémiste et fanatique, et le fanatisme n’est pas nouveau, tant en islam que dans d’autres
religions. Mais néanmoins il est omniprésent chez le djihadiste, voire nécessaire pour qu’il
puisse adopter la cause djihadiste obscurantiste. Et le fanatisme chez un individu ne surgit pas du néant, il doit y avoir plutôt des ingrédients subjectifs préalables qui favorisent
sa vulnérabilité. Ces derniers, conjugués avec des conditions matérielles ou spirituelles
favorables, seront bien investis par un groupe terroriste qui utilise l’internet comme
moyen de recrutement qui va endoctriner facilement le sujet et le convaincre par le moyen
d’un discours fondamentaliste.
Dans cet article, nous tenterons de proposer dans un cadre psychanalytique, une explication de ce phénomène d’un point de vue psychopathologique et individuel, loin de son
aspect politique très compliqué, en avançant quelques caractéristiques cliniques du djihadiste Daech, et montrer les raisons pour lesquelles on pourrait classés certains parmi eux
dans les états limites.
Mots-clés
- Djihadisme
- Fanatisme
- États limites
- Mécanismes de défense
- Idéal du Moi