À couper le souffle ; écouter l’inexprimable avec Reik

Par Claire Gillie
Français

Il va s’agir ici d’interroger l’art et la manière de l’analyste de se mettre à l’écoute de l’inexprimable qui nous renvoie à la dimension du Dire de l’analysant. Se laisser enseigner par Reik, c’est percevoir dans les limbes de la parole articulée, une sorte d’alexithymie de structure qui git dans le cœur aphone de la parole, et se matérialise souvent par le silence. Façon pour l’analysant de s’essouffler dans la chaîne associative, et à bout de souffle, d’en couper les maillons. Dans le transfert, ce surgissement silencieux de l’inexprimable est bien celui de la sidération criante d’une vérité qui ne sait encore advenir à la parole. Prise dans le halètement du souffle, bégayant d’un pas syllabique à l’autre, la voix tente de redonner corps et expression à la parole structurellement tentée par le silence de la mort.

Mots-clés

  • Souffle
  • Écoute
  • Voix
  • Pulsion invocante
  • Corps
  • Dire
  • Silence
  • Inexprimable
  • Objet a
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