Cette contribution porte principalement sur la dimension générationnelle du changement social. L’article décrit que l’expérience du caractère éphémère des choses ou des limites dans l’enchaînement des générations, avec le détrônement de son vivant par la nouvelle génération, représente un des principaux défis psychiques et culturels. Il développe la dynamique psychique de la transmission générationnelle et du renouveau ainsi que les tensions intergénérationnelles que cette dynamique engendre – à leur paroxysme à l’adolescence – qui peuvent être surmontées de façon plus ou moins constructive, non seulement par la jeune génération, mais tout particulièrement par les adultes, les anciens : Une transmission productive nécessite également la reconnaissance de la génération suivante comme sujet doté de droits, empreint de valeurs propres et avec des projets d’avenir – dans le sens de la définition de Paul Ricœur du « don » comme « reconnaissance ».