Cet article vise à contribuer à une théorisation de l’interprétation dans le travail de groupe lorsque sont réunis des patients névrosés et psychotiques. En appui sur une expérience clinique conduite dans un groupe hétérogène à médiation par l’économique, cet article explore les fonctions psychiques exercées par une participante schizophrène. Il montre que ses productions délirantes participent à la mise en figurabilité des processus groupaux inconscients. Il développe trois voies d’analyse de ces processus. L’une est centrée sur l’activité de représentation engagée par les protagonistes de la séquence clinique à savoir, la participante, les coordinateurs et le groupe. L’autre voie d’analyse explore les nouages et les articulations qui se déploient entre le sujet et le groupe en singularisant les fonctions phoriques exercées par la production délirante de la participante schizophrène pour l’ensemble constitué de sujets organisés sur un mode sans doute plus névrotique. La dernière se propose de penser les achoppements du circuit de la Dette attestés par les participants de ce groupe. Cette analyse ouvre sur la question de l’interprétation dans le travail analytique de groupe.